Un village typique de Bretagne.
Voici tout d'abord quelques maisons typiques de la région de Bretagne. Celles-ci sont situées en Loire-Atlantique, aux portes du Morbihan. Elles ont été magnifiquement restaurées avec leur toit en
chaume.
Et évidemment, je ne pouvais que vous présenter,
le village typique de Kerhinet.
Kerhinet fait partie des villages en ‘KER’, de la Brière des Terres. Cette toponymie témoigne de l’influence bretonne que l’on retrouve sur la partie ouest des marais et signifie hameau.
Kerhinet, ancien village de paysans et de tisserands, au nord est de Guérande, tombait en ruine il y a tout juste 30 ans.
En effet, dans les années 1970, la plupart des maisons de Kerhinet étaient en ruine ou dans un état très avancé de délabrement. Seules deux maisons sont habitées.
A partir de 1973, le parc naturel régional de Brière, rachète les maisons, et pendant une douzaine d’années conduit la restauration des 18 chaumières de ce village breton afin de sauvegarder ce patrimoine.
Bordant le Parc Naturel Régional de Brière, il a donc été entièrement reconstitué. Chaque maison, chaque jardin a repris son aspect d’antan. Les intérieurs ont été
rétablis dans leurs décors d’origine.
Pour mieux comprendre comment vivaient les bretons jadis, parcourez ses rues, découvrez ses chaumières. Le temps semble
s’y être arrêté, il y a une centaine d’années.
Vous pourrez même y séjourner, car le village est vivant, il comprend un gîte, une auberge, plusieurs musées
que viennent découvrir au fil des mois, des centaines d’écoliers en "voyage découverte".
Un site à ne pas manquer, si vous voulez bien comprendre la Bretagne.
Les habitants de Kerhinet vivaient pour la plupart du travail de la terre.
Chaque famille possédait plusieurs types de terrain, dispersés en raison des partages successifs : des bois, des prairies pour la pâture, des terres labourables pour le froment, le seigle, les choux…A l’arrière des chaumières, on cultivait un potager.
La vie n’était pas toujours facile, mais tout le village s’entraidait…
Chaque chaumière accueillait une famille de cinq ou six personnes.
Les jeunes couples construisaient une maison accolée à celle de leurs parents.
Elle ne comprenait le plus souvent que deux portes et fenêtres pour mieux conserver la chaleur.
Une pièce unique servait à la fois de cuisine, de chambre et pour les activités domestiques telles que le filage et le tissage.
A coté, des annexes permettaient de ranger les outils, conserver les récoltes ou abriter les bêtes.
La vie du village s’organisait autour des communs.
A Kerhinet, tous les habitants pouvaient utiliser les deux fours (comme ci-dessus), le lavoir, les mares et le puits.
Pour prévenir que l’on utilisait le four à pain, on posait à proximité un fagot dont l’attache identifiait la famille. Après la première guerre mondiale, la multiplication des boulangeries fait disparaître l’usage des fours communautaires.
Avant l’apparition des premières machines agricoles, les habitants dégageaient un espace, la rue ou l’aire, pour ensemble, battre le froment ou le sarrazin au fléau.
Le battage des céréales consiste à séparer le grain de la paille.
C’est un travail pénible qui nécessite une main-d’œuvre importante. Le groupe qui se retrouvait pour cette tâche s'appelait ‘chouettée’.
(photos : Maître Zen)