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Publié par Maître ZEN

Deux sites archéologiques du nord de l'Europe, couverts de peintures et de gravures, auraient tout d'une grande plate-forme de communication.

 

 

 Mark Zuckerberg n'aurait rien inventé !

 

C'est tout du moins ce que pense l'archéologue Mark Sapwell, de l'université de Cambridge au Royaume-Uni. Le jeune chercheur pense en effet avoir mis la main sur une version primitive de mur Facebook, datant de l'âge du bronze (soit approximativement entre - 2200 et - 800 avant J-C).

 

L'idée lui est apparue en étudiant deux sites archéologiques du grand nord européen, Nämforsen en Suède et Zalavruga en Russie. Les roches de ces deux espaces approximativement de la taille d'un terrain de football, situés en bord de rivière, au niveau de chutes d'eau ou de rapides, sont recouverts de près de 2 500 dessins et symboles, peints sur la roche ou encore gravés dans la pierre.

 

Quel rapport avec les réseaux sociaux ? En étudiant l'ensemble des oeuvres de nos lointains ancêtres à l'aide d'un logiciel dernier cri, Mark Sapwell s'est aperçu qu'elles étaient le fruit de nombreuses interactions entre individus, peuplades et ce, sur plusieurs générations. Ainsi les scènes d'abord peuplées d'animaux, puis d'hommes, de bateaux et même de créatures hybrides telles que des centaures et des sirènes, ont été modifiées, enrichies, durant des siècles, voire des milliers d'années. Parfois des symboles très simples ont aussi été apposés à côté des dessins comme en signe d'approbation, à la manière d'un "like" sur un statut Facebook.


Besoin de connexion

Pour Mark Sapwell, ces sites archéologiques sont un témoignage du souhait de communication et de "connexion" de nos ancêtres avec leurs semblables, y compris avec des pêcheurs-chasseurs-cueilleurs appartenant à d'autres tribus. Le passage des hommes à ces endroits s'explique très certainement par le fait qu'ils étaient obligés de quitter leur canot et de le porter afin d'éviter une zone dangereuse pour la navigation. Mais l'archéologue pense aussi que ces gens ont fait halte là parce qu'ils savaient que d'autres l'avaient fait avant eux. Chacun leur tour, ils ont alors laissé une trace de leur passage sur la roche, répondant aux messages d'autres voyageurs. C'est en tout cas la théorie de Mark Sapwell.


 

Le site de Nämforsen en Suède et sa reconstitution numérique © Mark Sapwell

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