La naturopathie : la vitalité dans l’assiette.
Pour retrouver le sourire et éviter les coups de fatigue, la naturopathie nous propose avant tout de redonner un sens à notre alimentation, de nous recentrer sur nous et les saisons. Entre nutrition et introspection, notre programme hivernal.
Véronique Deiller
La naturopathie est la médecine préventive par excellence. En rééquilibrant notre alimentation, en nous donnant les clés pour booster notre système immunitaire, elle a, avant tout, vocation à nous éviter de tomber malade.
Mais elle nous invite surtout à redonner un sens à nos gestes du quotidien pour favoriser une véritable écologie de soi, comme le souligne Nicole Tripier, naturopathe. « Notre santé repose sur une table à quatre pieds : ce que l’on ingère (alimentation, stress, pollution), notre activité physique – primordiale en hiver -, nos émotions, et notre spiritualité ou le sens que nous cherchons à donner à notre vie. Rester en bonne santé, c’est régler, par nos gestes, ces quatre pieds, chaque jour, » explique-t-elle.
Plus que nous aider à revoir notre alimentation, la naturopathie nous guide ainsi vers une nouvelle hygiène de vie. Face à la déprime de l’hiver, pourquoi ne pas commencer par sortir, marcher 20 minutes par jour pour faire une cure de lumière plutôt que de chercher une complémentation… Du bon sens que nous oublions parfois.
Quelle alimentation pour un hiver tonifié ?
- Les poissons gras et fruits de mer
- L’huile de colza
- Le jaune d’œufs
- Les pommes de terre
- La betterave crue
- Le chocolat noir
- Les noix
Selon les préceptes de la naturopathie, les coups blues hivernaux s’évitent… dès l’été, en mangeant des féculents, des céréales et des légumineuses. L’objectif : faire le plein de magnésium et de vitamines B, garants de notre bonne humeur et de notre énergie.
Reste qu’une fois l’hiver arrivé, nous pouvons retrouver notre tonus par quelques réglages simples de nos habitudes de vie. Dans notre ligne de mire : veiller à diversifier notre alimentation et à en conserver les qualités nutritives.
- Repenser sa consommation de fruits : « Optez pour deux fruits de saison par jour et n’hésitez pas à varier les plaisirs, conseille Nicole Tripier. L’idéal : une banane, accompagnée de deux carrés de chocolat noir à 17h. « La banane favorise la sécrétion de la sérotonine, l’hormone de la relaxation et de la bonne humeur. Déclenchée à 17h, elle favorise un bon endormissement et un sommeil de qualité ».
- Associer céréales et légumes ou légumes secs à chaque repas pour avoir un taux de sucre constant dans le sang et conserver une énergie continue tout au long de la journée. L’objectif : éviter les pics d’hypoglycémie qui tendent à nous inviter à manger des mauvais sucres.
- Manger du poisson quatre fois par semaine minimum… Sans oublier de vous laisser tenter par un plateau de fruits de mer hebdomadaire : « En hiver particulièrement, nous venons rapidement à manquer d’iode, rappelle la naturopathe, Or, lui aussi est garant de notre tonus et de notre bonne humeur »
- Veiller à la qualité des huiles : pour obtenir l’apport nécessaire en Omégas 3, 6 et 9 tout au long de l’hiver, privilégiez les huiles d’olive, de colza et de noix, bio et toujours de première pression à froid.
- Limiter la consommation de viande à 300 grammes par semaine – l’équivalent de deux steaks – et privilégier la viande blanche.
- Opter pour une complémentation alimentaire, si le besoin s’en fait vraiment sentir. Au programme : un probiotique de qualité (pendant 10 à 20 jours tous les deux mois) pour booster le système immunitaire, des Omégas 3 et de la vitamine D (en cuire de deux mois).
Les conseils de la naturopathe
Sur le Web :
- Le site de Nicole Tripier
Si la naturopathie porte bien son nom, elle peut s’avérer inefficace, si elle n’est pas pratiquée correctement :
- Adopter le bon rythme : « Quand il s’agit de compléments alimentaires, il faut absolument veiller à ne jamais dépasser une cure de deux ou trois mois et à s’octroyer des semaines thérapeutiques (de temps d’arrêt, ndlr) d’une semaine à deux mois, rappelle Nicole Tripier. Le corps doit pouvoir se déshabituer de ces substances pour en tirer réellement les avantages ».
- Veiller à son équilibre acido-basique : rien ne sert de vouloir profiter des bienfaits énergétiques de notre alimentation si l’on ne préserve pas sa flore intestinale. En cause : « sous l’effet d’une alimentation trop acide, notre estomac ne joue plus son rôle de filtre et notre organisme absorbe toutes les toxines dont il devrait se débarrasser ». Veillez donc à bannir les substances inflammatoires que sont le café, le thé noir, le tabac ou les sucres raffinés et à privilégier les aliments alcalins ( fruits, légumes lactofermentés – choucroute, radis, chou, navet -, graines germées, yaourt au bifidus).