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Publié par Maître ZEN

Et si le chômage était l’occasion d’une reconquête, non seulement d’un emploi, mais aussi de soi ? D’une renaissance ? Car il est possible de transformer cette épreuve en opportunité : celle de se retrouver et pourquoi pas, de changer sa vie, en surmontant les peurs qui nous empêchent d'avancer. La coach Hélène Picot bouscule les idées reçues et nous donne ses conseils.

 

 

 

 

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Considérer le chômage comme une opportunité

Choc de perdre son emploi, inquiétude pour l’avenir, perte d’une part de son identité… Se retrouver au chômage est une épreuve, une source de stress considérable. Surtout dans notre monde où les chômeurs se comptent en millions, où la précarité ne cesse d’augmenter, et le travail, lui, tend à se raréfier. Dans ces conditions, diffipsychologiquefois d’appréhender l’aspect potentiellement positif de cette situation.

« Le discours très anxiogène véhiculé autour de la question du chômage empêche les gens de rebondir par eux-mêmes, estime Hélène Picot, coach et auteure de Sans emploi ? Trouvez votre voie et rebondissez ! (Editions Quintessence). Or, il suffit de changer de prisme pour constater que le chômage peut être une belle opportunité. Bien sûr, c’est une période où l’on perd beaucoup en termes de niveau de vie. Mais c’est aussi la première fois de son existence que l’on a du temps – et un peu d’argent, si l’on a eu des indemnités – pour prendre du recul, et réfléchir à qui l’on est, à ce que l’on veut faire, à la vie que l’on veut mener… »


Le conseil d’Hélène Picot : « Un chômeur n’est pas un paria. Il n’y a pas de honte à avoir. Mais comme les mots « chômage » et « sans emploi » sont connotés négativement, cessez de les employer. Nous sommes ce que nous disons et pensons. Alors dites plutôt que vous êtes « en recherche de vous-même », « en année sabbatique », « en reconversion, en transition… »

 

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Ne pas se poser en victime

« Pourquoi moi ? », « Comment retrouver du travail ? »… Ces deux questions taraudent les personnes qui viennent de perdre leur emploi. Mais mieux vaut ne pas se les poser, prévient Hélène Picot. « Au risque sinon de tomber dans la victimisation, la perte de confiance en soi, et le « je n’y arriverai jamais » ». Seule question qui vaille, pour la coach : « qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Pas comment, mais quoi ? »

Le conseil d’Hélène Picot : « Dès l’enfance, on nous interroge sur le métier que nous voulons exercer, mais jamais sur la vie que nous souhaitons mener. Or, on peut aussi choisir son travail en fonction de sa vie. »

 

 


 

Faire face aux réactions de son entourage

« Mais comment vas-tu faire avec la crise ? », « Quel âge as-tu déjà ? »… Quel chômeur n’a jamais entendu ces phrases dans la bouche de son entourage ? « La personne en face de vous réagit en fonction de la façon dont elle-même aurait vécu la situation, analyse Hélène Picot. Beaucoup ont peur, et risquent de vous asséner des propos négatifs. » Un tri relationnel peut alors s’imposer : « en cette période difficile, il faut veiller à rester entouré et à ne pas se couper des autres, quitte à rencontrer d’autres personnes. Mais on peut aussi éviter d’en voir d’autres, trop négatives, pendant un certain temps. »  

Le conseil d’Hélène Picot : « Parfois, lorsqu’on est au chômage, on peut avoir l’impression d’être oublié par les autres, notamment par ses anciens collègues. Il ne faut pas hésiter à leur téléphoner. Souvent, la personne qui est au travail toute la journée a juste la "tête dans le guidon" ». 

 

 


Faire de son intuition son alliée

Tout le monde s’accorde sur la nécessité, lorsque l’on est au chômage, de garder un rythme, d’éviter de se laisser aller, de se fixer des objectifs… Pour Hélène Picot, il est aussi important de se réserver des journées dédiées à… son intuition. « C’est notre 6ème sens. Elle va nous aider à prendre les bonnes décisions, à y voir plus clair ».

Seulement nous ne savons pas toujours comment nous y connecter… « Pour commencer, travaillez sur vos ressentis, vos sensations. A force d’y prêter attention, des signaux, des flashs d’intuition et des idées vont émerger ».
 
Le conseil d’Hélène Picot : « Ces jours-là, éteignez votre téléphone. Ne programmez rien, réfléchissez à l’instant. Partez par exemple marcher sans savoir où vous allez. Faites ce que vous avez envie, soyez ouvert à l’inattendu. A la fin de la journée, notez les idées que vous avez eues, les personnes rencontrées, les éventuelles coïncidences qui se sont produites ».

 

 

 

  Traverser les hauts et les bas

« Le chômage, c’est comme de grandes montagnes russes », avance Hélène Picot. Un jour, c’est l’euphorie à l’idée que tout va marcher, et le lendemain, la panique à l’idée de ne jamais retrouver de travail… Des sentiments contradictoires auxquels s’ajoutent parfois un doute sur ses capacités, une perte de confiance en soi… « La difficulté, c’est que pour la première fois de votre vie, vous ne récoltez pas le fruit de vos efforts. Vous faites beaucoup de choses, vous envoyez des tonnes de CV et de lettres de motivation mais rien ne se passe ».


Le conseil d’Hélène Picot : « L’idéal, c’est d’avoir à côté une autre activité qui elle, a des résultats : du sport, du bénévolat… L’important, c’est qu’elle ait du sens, et qu’on s’y sente utile. Fixez-vous aussi un point trimestriel, pour regarder tout ce que vous avez accompli en trois mois, et vous féliciter ».

 

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Rester optimiste

Voir la vie du bon côté alors que l’horizon est plutôt sombre ? L’idée peut paraître difficilement réalisable. Voire incongrue. Mieux vaut pourtant se focaliser sur ce qui va, plutôt que sur ce qui ne va pas. « Penser positif, ce n’est pas se dire qu’il y a un gros orage au-dessus de soi mais le ciel est bleu. C’est se dire que là, l’orage est au-dessus de sa tête, mais que demain, ou après-demain, le ciel bleu va revenir ». Une sorte de cercle vertueux à construire car « plus l’on est positif, plus on va attirer d’opportunités ».


Le conseil d’Hélène Picot : « Dans les moments de doute, pensez aux techniques de respiration. Elles diminuent le stress et permettent de prendre du recul par rapport à ces angoisses qui nous empêchent d’avancer. La marche, la méditation, le yoga ou le sport peuvent aussi aider. »

 

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Trouver sa voie

Si le chômage peut constituer un beau tremplin pour changer sa vie, encore faut-il prendre le temps de réfléchir : changer pour quoi ? Vers quoi ? Pour vous aider à le déterminer, Hélène Picot a imaginé un « arbre pour créer sa vie », à remplir :

« - Commencez par les branches de l’arbre : c’est votre vie idéale. Notez tout ce qui vous passe par la tête, tant au niveau professionnel que personnel. Ce que vous voulez vivre, où, avec qui…
 
 - Faites ensuite la liste de vos compétences - plus que des postes que vous avez occupés -, et inscrivez-les sur les racines. Entourez celles qui vous tiennent à cœur et que vous aimeriez mettre en pratique.

- Sur le tronc, marquez vos talents. On a tendance à les oublier car on les considère comme normaux. Mais savoir cuisiner ou fédérer les gens autour d’un projet n’est pas donné à tout le monde. Faites ensuite la liste des métiers liés à vos talents.

- Puis, déterminez vos valeurs, et placez-les sous les racines. Associez ensuite chacune d’entre elle à un besoin. (ex : une des mes valeurs est la liberté, j’ai besoin de choisir mes horaires).

- De ce travail, va émerger, petit à petit, en haut de l’arbre, votre objectif. Répondez à la question : « qu’est-ce que je veux faire ? ». N’hésitez pas à découper cet objectif en étapes.

Votre nouvelle vie est devant vous. Il ne reste plus qu’à vous lancer… »

 

 

« Pour moi, le chômage a été une chance »

Elle-même licenciée économique en 2011, Hélène Picot, ancienne directrice de publicité, s’est reconvertie pendant sa période de chômage. Elle est désormais coach spécialisée en accompagnement du changement (personnel et professionnel) et en orientation de vie.

« Une fois au chômage, j’ai réalisé que je ne voulais plus travailler dans mon ancienne branche. Je gagnais très bien ma vie mais mon métier n’avait pas assez de sens pour moi. J’avais aussi sacrifié ma vie personnelle pendant dix ans. J’avais envie de profiter de cette période sans emploi pour réfléchir à ce que j'avais envie de faire et me lancer. Ne sachant pas vers quoi me tourner, j’ai créé quelques exercices à titre personnel. Pour moi, le chômage est un incubateur à rêves. Souvent, nous nous enfermons dans un carcan en vivant dans la peur (celle de rater, de réussir, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être légitime, celle de l’autre et de son regard...). Mais il n’est pas utopique de croire en ses rêves, il suffit juste d’oser. »

 

 

Interview par Margaux Rambert (Psychologies).


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