No stress ! 25 idées pour vivre zen
Les dossiers qui s’accumulent, les mails qui nous tyrannisent, le bruit des voisins, le temps qui nous manque et les infos qui nous dépriment… n’auront pas raison de nous ! Voici un petit guide pour ne pas succomber au stress ambiant.
Zen attitude : face à l'info
« Catastrophes, crises, massacres… Régulièrement, je me dis que je vais arrêter de lire la presse et d’écouter la radio, tellement ça me stresse, explique Michèle, enseignante. Mais ce n’est pas une solution. Alors que faire ? »
Fukushima ne signifie pas toutes les centrales nucléaires. Un chirurgien escroc ne doit pas occulter ceux, bien plus nombreux, qui sauvent des vies.
ON N'IMAGINE PAS LE PIRE
Par exemple, si on découvre un nouveau virus qui tue… Les avancées scientifiques permettent de mieux diagnostiquer des maladies qui jusqu’ici passaient inaperçues. On n’est pas plus atteints aujourd’hui, « juste » mieux dépistés.
ON AMORCE UN SEVRAGE
On se désabonne des newsletters en tous genres. Ou bien on paramètre son ordinateur et son smartphone afin qu’elles atterrissent dans un dossier dédié, qu’on ne consulte que lorsqu’on l’a décidé. On ne laisse pas la télé allumée, même sans le son, et on ne compense pas en cliquant compulsivement sur les sites d’info.
ON NE SE MET PAS LA PRESSION
L'injonction à la sérénité permanente érigée par notre société ne colle en rien avec la réalité de la vie et alimente insatisfaction et quêtes constantes. Il ne s'agit pas d'accepter passivement la fatalité mais plutôt d'être dans l'acceptation "active" : nager dans le sens du courant, pas contre lui.
Zen attitude : face au temps
« Le temps, on en a trop ou pas assez, remarque Betty, assistante de production. Quand je travaille, j’ai l’impression de jongler entre tout ce que j’ai à faire, de ne pas pouvoir y arriver. C’est presque un sentiment de persécution. Et quand je suis en vacances, le temps me semble parfois interminable, l’ennui guette. Je ne sais pas comment maîtriser le trop-plein et le “trop-vide”. » Comment échapper à la course contre la montre, la dispersion ou, au contraire, la manie de tout remettre au lendemain ?
ON ÉLABORE UN PLANING QUOTIDIEN
et surtout, on évalue la durée pour chaque tâche : à 9 heures, 20 min pour les e-mails (plus 10 min à 11 heures), 40 min pour aller chercher Zoé à l’école et faire le point avec la maîtresse… En programmant, on dégomme le sentiment d’impuissance face au temps. On fait un point à 13 heures, puis le soir, avec deux colonnes : «Temps prévu » et « Temps passé ». On voit mieux les tâches chronophages (1 heure consacrée au stagiaire, soit autant que pour un dossier brûlant…), le temps sous-évalué, qui donne le sentiment d’être débordée, et celui surévalué, qui en fait perdre.
ON N'OUBLIE PAS CEUX QU'ON AIME
(enfants, amoureux, amis…).Et on se fixe des rendez-vous avec soi-même pour les objectifs persos (emmener les enfants au cinéma, acheter une lampe pour maman…).
ON ZAPPE LES PENSÉES TOXIQUES
« Je suis lente », « Les journées ne me suffisent jamais », « J’ai trop de choses à faire en même temps »… Pour desserrer l’étau de ce (...), on convertit la menace en défi, via des pensées activatrices de « bon stress » : « J’aurais au moins bien avancé », « Je fais le maximum », « J’y suis toujours arrivé »…
ON DÉFINIT DES PRIORITÉS
On ne se laisse pas monubiler par les tâches pas (encore) accomplies, on garde son objectif en tête lorsque la pression monte. Surtout, on ne sacrifie pas sa vie privée, car c’est le juste équilibre entre les deux qui temporise le stress.
ON JOUE AVEC LA CHRONO-BIOLOGIE
Les neurones tournent à plein régime le matin avant 11 h 30, puis de 16 heures à 18 h 30. On réserve ces périodes aux dossiers lourds. Et on fait une pause de 5 à 10 min toutes les 75 min, quand la concentration baisse.
ON CULTIVE L'ICI ET MAINTENANT
via la méditation de pleine conscience. Plusieurs fois par semaine, on s’accorde 10 min pour profiter pleinement de l’instant présent. Assise, on ferme les yeux, on se concentre, par exemple, sur le rythme de notre respiration ou sur notre ventre qui se gonfle puis se creuse, sans réfléchir. Nos pensées vrillent en tous sens, c’est normal. Mais on ne les suit pas, on ne les juge pas, on observe ces vagabondages intérieurs en étant « juste » totalement connectée avec soi-même à cet instant-là. Plus on pratique, moins le stress a de prise sur soi.
Zen attitude : face au bruit
« Je suis phobique du bruit, se plaint Caroline, docteure. Mes voisins mettent leur musique à fond à n’importe quelle heure. Je guette les “boum, boum”, qu’aucun bouchon d’oreille ne filtre. Quand je suis à bout, j’appelle la police, qui ne fait rien. Ça me donne des envies de meurtre. Dans le train, Il y a les “ksss, ksss” qui sortent des casques… » Et la bouillie sonore permanente : le vacarme de la rue, la musique de fond dans les boutiques, l’obligation de hurler pour se faire entendre… Comment dire stop ?
On ne subit pas les nuisances sonores comme une fatalité
On va voir ses voisins avec calme pour trouver une solution en tenant compte aussi de leurs besoins (un siège bébé à roulettes, un travailleur nocturne qui cuisine à 5 heures du matin). On est vite fixée : soit les nuisances sont involontaires, et elles cesseront ; soit il s’agit d’égoïsme délibéré, le bruit sera nié et perdurera. On ne s’épuise pas dans un argumentaire vain. Ne pas se sentir respectée est un accélérateur de stress : on fait un état des lieux et on agit – courrier au syndic ou au propriétaire, isolation phonique.
On adopte des bouchons d’oreilles efficaces
Ceux en cire naturelle épousent la forme du conduit auditif. Le hic ? Ils n’absorbent pas à 100 % les bruits forts. Ceux en mousse sont plus performants, mais on sent davantage leur présence.
On se « casque » de musique dans la rue ou dans les transports
pour s’offrir un filtre apaisant. Cela n’isole pas mais donne une autre consistance audio à la ville. Un test révélateur : interpellée dans la rue, une personne casquée dégage calmement son oreille pour répondre agréablement, tandis qu’un passant tête nue sera plus volontiers grognon, crispé, pressé.
On expulse les tensions musculaires et psychiques
Assise, le dos droit, on inspire profondément tout en étendant au maximum les jambes et les bras, puis on serre fort les poings et on contracte bras et jambes pendant quelques secondes. Enfin, on relâche en expirant doucement. A répéter trois fois
On boit un thé au safran
Ling Shu, des Thés de la Pagode. Il renferme un acide aminé, la Lthéanine, qui génère dans le cerveau les mêmes ondes planantes qu’un massage. Les vertus relaxantes du safran boostent le tout. 18,75 €, en magasins diététiques et bios. Alternative : une décoction de racines de valériane (1 c. à c.) dans 1/2 l d’eau bouillante, avec 1 c. à c. de miel. En herboristerie.
Zen attitude : face au boulot
Le « management par le stress » a été conceptualisé par des cabinets de ressources humaines aux Etats-Unis, pour accroître la productivité par la pression et la peur. On sait ce qu’il en est advenu : dépressions, absentéisme, suicides. A côté de ce management, aujourd’hui souvent condamné par la justice, il y a le stress qu’on s’impose à soi-même et qu’il est donc en notre pouvoir de désamorcer : perfectionnisme tatillon, hantise de déplaire, rivalité avec les collègues…
On se répète que le monde de l'entreprise fonctionne comme un jeu de société
Il faut avant tout comprendre quelle est la règle du jeu dans son entreprise puis jouer avec. Les questions à se poser sont justes : « Jusqu’où ai-je envie de jouer ce jeu-là ? » « Quel est le risque à le jouer ? » « Le jeu en vaut-il la chandelle ? » « De quoi ai-je vraiment envie, professionnellement ? » On ne perd pas de vue que si la situation devient insupportable, on peut toujours quitter la partie.
On s’affirme
S’adapter aux règles ne signifie pas tout accepter. On exprime ce qu’on veut, ce qu’on pense, ses besoins et ses droits, tout en respectant l’autre. Attention à la forme : on ne campe ni sur le mode passif auto-culpabilisant (« C’est de ma faute »), ni sur le mode agressif ; on ne se laisse pas non plus déborder par les larmes. Si, au final, le dialogue n’est pas constructif, on relativise : « Ce travail sera une étape instructive pour atteindre d’autres objectifs. »
On se rappelle ce qu’on vaut
Même si on n’a pas l’intention de démissionner, on met régulièrement à jour son curriculum vitae et on prospecte ailleurs. Ou bien on contacte un chasseur de tête, pour voir. Cela fait dégonfler la pression, de pouvoir se dire : « Si je veux, je pars chez… » Et on aborde plus sereinement les situations d’urgence, comme les critiques, fondées ou non.
On s’accorde de la bienveillance
On différencie ce qu’on fait et qui on est : nos réussites et nos ratés ne justifient pas notre valeur. On tolère nos limites et nos imperfections, et on se fixe des objectifs raisonnables. La tentation du dépassement de soi à tous crins, au prétexte de se réaliser, sacrifie inévitablement l’humain, y compris en soi.
On s'inscrit à un stage de gestion du stress en entreprise
La plupart sont financés dans le cadre de la formation professionnelle. Contactez votre DRH. L'institut français d'action sur le stress, à Paris, en propose plusieurs : www.ifas.net
En cas de pression ponctuelle, on avale la version high-tech du verre de lait chaud,
matin et soir, soit une gélule à base d’alpha-casozépine, composé issu d’un hydrolysat de protéines de lait, associé à du magnésium marin et à de la vitamine B6. Sériane Stress, de Naturactive, 11 €, en pharmacies et magasins diététiques.
On adopte le « geste-signal » apaisant
C’est la technique des athlètes lors des compétitions. Le principe : évacuer le trop-plein de stress, illico, grâce à un geste-signal prédéfini associé à une sensation de sérénité. Pour le programmer : on choisit un geste neutre, discret, qui restera le même (serrer le poing, pincer le pouce avec l’index, presser la cuisse avec la main…). On se relaxe puis, une fois détendue, on fait le geste choisi. Cerveau et corps vont enregistrer (après plusieurs séances) l’association plénitude-geste et générer une sorte de réflexe. A ressortir en cas d’urgence.
Zen attitude : face au numérique
« Ma terreur du lundi matin, ce sont les 250 e-mails qui m’attendent, s’énerve Sophie, 42 ans, journaliste. Les messages professionnels, mais aussi ceux des copines en galère. Si je ne réponds pas, les SMS arrivent en rafales : “A quelle heure je peux t’appeler ?”, ou : “Tu as bien reçu mon e-mail ?” J’adore les autres, mais je craque quand ils s’imposent. » Le comble étant que le sommet du stress, c’est encore quand tout bug. Evidemment le jour où on en avait vraiment besoin… « C’est l’impuissance, résume Elise. Ne reste plus que la hotline. Et là, c’est le début de la fin. Ces foutues hotlines peuvent me faire frôler l’attaque ! »
On prévient des catastrophes
On dédramatise l’urgence
afin de stopper la « torture de la goutte d’eau », expression née au CNRS pour qualifier le flux ininterrompu d’e-mails et de SMS. Autrement dit : on désactive la réception en continu des messages, et on les relève ponctuellement. On cesse aussi, soi-même, d’en envoyer à tout bout de champ et à tout propos, on synthétise ses remarques en un seul.