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Publié par Maître ZEN

 

Christophe André, psychiatre et psychothérapeute, nous parle de lui et de sa vie quotidienne pour mieux éclairer la nôtre. Ce mois-ci : comment trouver le bonheur dans l'adversité. 

La troisième voie vers le bonheur…

C’est une consultation à haute intensité émotionnelle. Un ancien patient, soigné il y a longtemps et aujourd’hui guéri, revient me voir et m’annonce le décès de son épouse, d’une leucémie. « Vous ne me croirez peut-être pas, mais j’ai ressenti un bonheur aussi immense que ma peine, confie-t-il. Grâce au travail que nous avions fait ensemble sur la méditation, j’ai vécu toute cette période terrible sans me rétracter sur notre malheur. Et sans oublier notre bonheur : nous n’avons jamais autant parlé tous les deux, nous ne nous sommes jamais autant aimés. Quand elle est morte, j’étais bouleversé, pas dévasté. Aujourd’hui, il me semble que je vais bien. C’est grâce à vous. Je suis venu vous dire merci. »

Hou ! là, là! je sens que je vais pleurer, submergé… Respire, reprends ton souffle, remercie et rappelle-lui que ce n’est qu’un tout petit peu grâce à toi : c’est lui seul qui a traversé tout cela. Il continue de me raconter, je continue de l’écouter. Quand il part, j’ai envie de le serrer dans mes bras, ce frère humain. Je me contente de lui serrer la main avec le plus de chaleur possible. Grâce à lui, j’ai vérifié une fois de plus que le bonheur peut exister au sein du malheur. C’est la troisième voie, chère aux soignants : comment aider nos patients malades à ne pas renoncer au bonheur ?

 

 

La troisième voie vers le bonheur…

Car il y a trois voies. La première est la plus facile : être heureux quand notre vie est belle, douce, agréable. Prendre alors simplement le temps de savourer, de faire entrer le bonheur en nous, et de rendre grâce. La deuxième voie n’est pas trop difficile : être heureux quand la vie est banale, avec de la petite adversité et des petits bonheurs. Il pleut, nous avons mal au dos, nous nous sommes disputés avec un ami. Mais nous sommes en vie, en démocratie, avons de quoi manger, des gens nous aiment, des choses nous intéressent. Juste ouvrir les yeux sur tout cela, et pas seulement sur les soucis.

La troisième voie est celle de mon patient : accéder au bonheur malgré la grande adversité. Parfois, c’est impossible. Mais, parfois, malgré le malheur, nous restons ouverts à tous les bonheurs, qui sont là, eux aussi, silencieux, parfois minuscules et dérisoires, parfois bouleversants et incandescents, tout autour de nous. Ils n’empêchent pas le malheur d’exister, mais nous aident à ne pas nous noyer en lui. Cette troisième voie, ce n’est jamais nous qui décidons de l’emprunter, mais la vie qui nous l’impose. Et nous ne pouvons jamais savoir à l’avance si nous serons capables d’y cheminer le jour venu. Mais si nous voulons être prêts pour ce jour-là, n’oublions pas de marcher régulièrement sur les deux premières voies. N’oublions pas d’être heureux quand la vie est simple, et l’adversité ordinaire.

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