10 plantes dépolluantes pour une maison saine
Dépolluer avec des plantes vertes
La mauvaise qualité de l’air intérieur a un impact non négligeable sur notre santé. Ses effets vont de la simple gêne (gêne olfactive, somnolence, irritation des yeux et de la peau) jusqu’à l’apparition ou l’aggravation de pathologies plus graves telles que l’asthme, les allergies, le cancer voire une intoxication mortelle.
D’où vient la pollution intérieure ?
L’air extérieur et l’air intérieur ne sont pas pollués de la même manière. Dans nos logements, les polluants se cachent dans les appareils à combustion (chaudières, poêles, chauffe-eau…), dans le mobilier, dans les produits d’entretien et de consommation courante (bougies parfumées, bâtons d’encens…). Les animaux de compagnie et le tabagisme passif participent également à l’altération de l’air1. Toutes ces sources émettent trois types de polluants2:
- Des polluants chimiques tels que les composés organiques volatils, le monoxyde de carbone, ou les phtalates.
- Des bio contaminants : moisissures, allergènes d’acariens, d’animaux domestiques et pollens…
- Des particules et fibres, tel que l’amiante.
Sachant que l’on passe en moyenne 14h par jour à notre domicile, mieux adopter des gestes simples contre l’accumulation de ces polluants. Ou laisser des plantes vertes le faire à notre place.
Assainir son intérieur avec des plantes vertes
Ce n’est pas votre fleuriste qui vous le conseille mais la NASA ! Spécialiste des voyages dans l’espace, l’agence américaine s’interroge depuis longtemps sur la possibilité pour l’être humain de vivre dans un espace clos sur le long-terme2. Problème majeur : les composés organiques volatils (ou COVs) qui, sans aération possible, altèrent rapidement la qualité de l’air. Ces COVs sont émis par les matériaux de construction et produits du quotidien. Or certains, comme le formaldéhyde ou le benzène, sont classés comme cancérogènes pour l'homme. Ces composés toxiques seraient aussi responsables du syndrome des bâtiments malsains. En 1989, l’agence mène la première étude dont l’objectif est d’évaluer l’apport des plantes dans la réduction de la pollution intérieure.
Les plantes vertes en intérieur : de nombreux bénéfices pour la santé
Le résultat de cette étude a été confirmé de nombreuses fois par la suite. Les plantes vertes ont la capacité de réduire les concentrations de COVs des espaces clos3.
Comment les plantes purifient-elles l’air ? En absorbant les composés présents dans l’air via la photosynthèse. Ces substances sont ensuite décomposées et métabolisées afin de créer de l’énergie. D’autre part, les plantes peuvent séquestrer certaines substances dans leurs tissus, comme c’est le cas des métaux lourds 4. L’action dépolluante des plantes sur le sol, l’eau et l’air est appelé phytoremédiation.
Originaire de Madagascar, l’Areca appartient à la famille des palmiers. Facile à cultiver, en pot comme au sol, cette plante exotique a besoin de soleil et d’eau en quantité. Dans un environnement bien exposé, elle peut atteindre jusqu’à 3 mètres de haut ! Son propriétaire veillera à l’arroser régulièrement : tous les deux jours en printemps et en été ; toutes les 2 semaines en automne et en hiver.
Action dépolluante : Le palmier d’Arec est à placer dans une pièce fraichement repeinte, surtout si la peinture utilisée contient du xylène. Il élimine aussi efficacement le formaldéhyde retrouvé dans les matériaux de construction.
Toujours dans la famille des palmiers, votre choix de plante dépolluante peut se porter sur le rhapis. D’abord pour l’élégance de son feuillage, qui lui vaut le nom de Lady Palm. Ensuite pour sa facilité d’entretien. Loin des forêts du sud-est de l’Asie d’où il vient, le palmier-bambou atteint lentement les 1m50. Il s’épanouit plus volontiers dans les environnements à l’hygrométrie élevée.
Action dépolluante : le rhapis arrive en tête des plantes qui élimine l’amoniac. Il trouve donc une place de choix dans la cuisine, là où sont utilisés le plus de produits d’entretien.
Avec ses longues feuilles fines, d’un vert franc, la phalangère ou plante-araignée donne une touche de peps à un intérieur. Elle se contente de peu d’eau et de peu de soleil. Son aspect chevelu et ses feuilles tombantes en font un objet décoratif le plus souvent suspendu, ou posé sur une étagère. Autre caractéristique de Chlorophytum : elle se multiplie très rapidement. A toutes pièces de la maison son pot.
Action dépolluante : La plante araignée est l’une des plantes dépolluantes les plus efficace. Elle élimine notamment le benzène, le toluène, le formaldéhyde et le xylène. Elle absorbe la quasi-totalité du monoxyde de carbone en 24h.
Le lierre est surtout connu pour sa capacité à envahir les façades. Et pourtant, ses qualités dépuratives en font une plante d’intérieur de choix. Il se plait dans toutes les pièces de la maison.
Action dépolluante : Le lierre filtre de nombreux polluants intérieurs : formaldéhyde, le toluène, le trichoréthylène ainsi que le monoxyde de carbone dégagé par les appareils de chauffage. Il élimine le benzène en 24h.
La Fleur de Lune arbore des fleurs blanches bien dessinées qui contrastent avec son feuillage vert profond.
Action dépolluante : la Fleur de lune absorbe un grand nombre de composés organiques volatils contenu notamment dans les matériaux d’aménagement intérieur (peintures, colles, vernis…). Ce qui en fait un solide allié des bricoleurs. A placer dans une pièce assez peu lumineuse, comme une chambre.
Le ficus est peut-être la plante d’intérieur la plus emblématique. Celle qui, robuste, occupera notre appartement pendant des années. Pour le plus grand bien de l’air que nous respirons ! D’après l’étude de la NASA, le ficus aurait la capacité de réduire de 50 % la concentration de formaldéhyde et de 30 % la concentration de benzène d’une pièce en une journée.
Action dépolluante : parmi toutes les espèces de ficus, c’est le caoutchouc qui est le plus efficace contre le formaldéhyde. A placer dans l’entrée.
Les dracaenas, ou dragonniers, sont également très répandus dans les intérieurs. On les reconnait facilement à leurs feuilles longues, étroites et panachées. Ces plantes dépolluantes supportent bien les arrosages irréguliers, ce qui les rend faciles à vivre. Elles sont toutefois toxiques pour les chats et chiens qui les ingèrent.
Action dépolluante : Les Dracaena absorbent à moindre mesure xylène et benzène. Trichoéthylène et formaldéhyde sont beaucoup mieux éliminés par la plante qui trouvera sa place dans une entrée peu lumineuse.
La fougère de Boston est l’une des championnes de la dépollution de l’air intérieur. Elle diminue les concentrations de 9 COVs, formaldéhyde en tête. Maintenue à chaleur constante, cette fougère croit toute l’année. Son environnement favori ? Un endroit chaud et humide, à la lumière vive. Attention à ne pas exposer directement au soleil sous peine de brûler son feuillage.
Action dépolluante : la fougère de Boston est l’une des meilleures plantes dépolluantes. Elle absorbe très bien le formaldhéhyde et le xylène.
Le gerbera (Gerbera jamesonii)
Le pothos est un autre grand classique des intérieurs. Il s’agit d’une plante grimpante aux feuilles vertes maculées de jaune. Sa facilité d’entretien en fait un bon premier choix pour les débutants. Veuillez à ne le pas mettre à portée des enfants : sa sève toxique irrite la peau !
Action dépolluante : Le pothos absorbe bien le formaldéhyde, le toluène, le benzène et les hexanes. Il débarrasse aussi l’air du monoxyde de carbone. Sa place dans la maison ? Le coin bricolage.